La Revue de presse de la Ferme Célébrités
Les coulisses de l'installation à Visan
LA PROVENCE MARS AVRIL 2004
A Visan, on vit déjà au rythme de « la Ferme célébrités
ENDEMOL a connu une
nouvelle frayeur avec « la Ferme célébrités », le programme de télé réalité
qu'elle devait lancer ce soir sur TF 1 et qui est finalement reporté au 10
avril.
Jugé indésirable à Fontvieille (Bouches-du-Rhône), le producteur a connu un
autre pépin à Visan (Vaucluse), où il a finalement trouvé refuge : l'existence
d'un pipe-line a été découverte au dernier moment sur le terrain choisi. Par
chance, n'ayant pas prévu de creuser sur le tracé de l'énorme tuyau, Endemol a
été autorisé à rester.
La construction de son immense décor a donc repris.Et elle va bon train : « Ils
travaillent sept jours sur sept et font de très longues journées, raconte le
député UMP de la circonscription, Thierry Mariani. Le bâtiment se monte à une
vitesse impressionnante. » Il ne ne devrait donc plus y avoir cette fois-ci de
contretemps. « Nous serons prêts, confirme Alexia Laroche-Joubert, directrice
des programmes d'Endemol. La régie est déjà installée dans un Algeco et tous les
câblages sont en place. Du côté de la déco intérieure, cela va aller vite
puisqu'elle est réduite à sa plus simple expression. » Le but du programme est
en effet de plonger douze « people » dans l'inconfort d'une ferme sans
électricité ni chauffage. « Pour se laver, poursuit Alexia Laroche-Joubert, ils
devront se contenter d'un robinet extérieur avec de l'eau froide ou vaguement
tiède. »
« Les bars, le marchand de journaux et l'épicerie de la commune fonctionnent à
plein régime » Cet hébergement spartiate devrait être d'autant plus difficile à
supporter que les journées seront laborieuses à la ferme. Outre un potager à
entretenir, les célébrités auront à nourrir et soigner quatre cochons et des
porcelets, quatre vaches, dix moutons, des canards, des poules et des dindons.
Que les amis des bêtes ne s'inquiètent pas : « Nous avons prévu un fermier pour
qu'il apprenne aux people à veiller à la bonne alimentation et au bon équilibre
psychique (sic) des animaux », précise Alexia Laroche-Joubert. Pour l'heure, on
a peu de certitudes sur l'identité des douze personnalités qui seront filmées
par 57 caméras pendant (au moins) dix semaines. « On ne sait rien, témoignent
des habitants de Visan. Mais on a vu ces jours-ci Carole Rousseau, Elodie
Gossuin et Eric Cantona traîner dans les parages. » En tout cas, ça fait marcher
le commerce. « Mon établissement affiche complet jusqu'au 15 mai », se réjouit
M. Pillon, propriétaire de l'hôtel du Midi. « Les bars, le marchand de journaux
et l'épicerie de la commune fonctionnent à plein régime. Le village se réveille
plus tôt et s'endort plus tard, c'est beaucoup plus convivial. » Entre les
ouvriers qui travaillent sur le chantier et le personnel technique d'Endemol,
150 personnes supplémentaires vivent actuellement à Visan. S'y ajoutent les
nombreux curieux qui espèrent découvrir la ferme et, pourquoi pas, croiser des
stars. Même si une armada de vigiles empêche l'accès au site, l'intérêt ne
faiblit pas. « Devant cette demande, nous devons ouvrir notre point tourisme
avec vingt jours d'avance », confie le maire de la commune, Gérard Sautel, en se
frottant les mains. Si on ignore quelle sera l'audience de « la Ferme célébrités
», on peut déjà affirmer que pour Visan l'affluence a des chances d'être
maximum.
Le Parisien 2 Avril 2004
On
va leur mener la vie dure
DÈS LEUR ARRIVÉE dans l'exploitation, les douze
habitants - six filles et six garçons - devront vivre sans eau ni électricité
(ou chauffage) et subsister grâce à leurs cultures.
Ils prendront soin des bêtes, épaulés dans leurs tâtonnements par un jeune
agriculteur provençal qui ne devra « en aucun cas se substituer à eux », précise
Alexia Laroche-Joubert, productrice. Parmi les habitants sera désigné chaque
semaine un régisseur.
Sa mission, qui consiste à répartir les tâches, lui vaudra un avantage et un
inconvénient : il ne pourra pas être éliminé, mais ne pourra pas, non plus,
accéder au « palace ».En revanche, ceux qui seront sortis victorieux des
épreuves imposées par la production (trois ou quatre par semaine) gagneront le
droit d'aller se faire chouchouter dans cet « hôtel cinq étoiles » mitoyen à la
ferme. Lors d'un « conseil » hebdomadaire, les habitants désigneront les deux
participants qu'ils considèrent comme moins aptes à la vie agraire. Les
téléspectateurs seront appelés à voter pour désigner celui ou celle qui n'y a
plus sa place. Le « rescapé » prendra alors le rôle de nouveau régisseur. Chaque
candidat représente une association (protection de l'enfance, lutte contre des
maladies graves...), à laquelle il rapportera 10 000 € par semaine de présence
dans le jeu. Le gagnant fera gagner 150 000 € supplémentaires à son association,
et l'autre finaliste 100 000 €. Tous les candidats gagnent pour eux-mêmes une
somme hebdomadaire identique (le chiffre de 20 000 € par semaine circule).
Le Parisien 10 Avril 2004
La maison des People
DEPUIS
les latrines implantées, esseulées, au bout d'un carré de terre retournée, les
occupants de la Ferme auront une très belle vue sur leur habitation.
Un gros bâtiment jaune d'or, bordé de dépendances occupées par des animaux :
d'un côté les porcs et les poules, et de l'autre les moutons et les chèvres. Les
vaches et les ânes, eux, sont parqués au bout du champ que les douze
colocataires devront cultiver.
Partout, les décorateurs ont reconstitué un fouillis d'outils rouillés, de
bassines émaillées à moitié trouées, de clayettes poussiéreuses et de pièges à
nuisibles couverts de toiles d'araignées. Dans la cour, une vieille estafette et
une 2 CV break inutilisables rehaussent de bleu le décor, tandis qu'un crible à
maïs (incongru en Provence) apporte une touche de jaune pour l'agrément de
l'oeil.
Un lavoir et une fontaine Les habitants pourront travailler la terre avec un
tracteur et un motoculteur, garés à proximité d'une douche située à l'ombre, que
l'on actionne grâce à une pompe à bras (l'eau est chauffée à 26 o ).
Pour
la lessive, il faudra faire mousser son savon de Marseille sur un lavoir en
béton. Si les conditions météo se révèlent déplorables, il n'est pas garanti que
les colocataires trouvent du réconfort à l'intérieur. La pièce commune
bénéficiera de la seule chaleur d'un poêle à bois (utilisé pour faire la
cuisine), tandis qu'il faudra ressortir pour se fournir en eau à la fontaine.
Attenantes à la cuisine, les chambres des filles et des garçons, aveugles, ne
sont séparées de la bergerie que par des volets aux planches disjointes :
courants d'air, bruits de cloches et odeurs de tanin sont donc garantis pour des
nuits à deux fois six dans deux fois 30 m 2 . Seul espoir de mieux-être pour nos
fermiers : l'accès au palace, qu'un rideau et une vitre seulement séparent de la
ferme. Lorsque « le conseil » l'aura décidé, un ou plusieurs candidats auront
l'opportunité de s'y reposer quelques instants/heures/jours. Manucure, pédicure,
coiffure, petits-fours et macarons, salle de bains kitsch et chambres style «
Empire d'opérette », bar et salon rococo surchargé, piscine chauffée : le grand
jeu, qu'il faudra peut-être abandonner précipitamment pour aller mettre les
moutons à l'abri d'un orage passager... Le Parisien 10 Avril 2004
En studio, le public était amusé
TROIS RANGS de photographes de presse serrés sur une estrade,
mais pas l'ombre d'un fan à l'horizon, pas le moindre chasseur d'autographes
tentant de franchir les barrières de sécurité ! Loin de la cohue et de la
frénésie de « Loft Story », c'est dans un quasi-désert un peu tristounet que les
célébrités ont fait leur entrée hier soir au studio Carrère de la
Plaine-Saint-Denis (93). De loin, un décorateur observe le va-et-vient des
longues limousines blanches : « Et lui c'est qui ? », demande-t-il. « C'est pas
une vedette, je l'ai jamais vu », lui rétorque un collègue.
Des stars promises à la gadoue, le public entré sur le plateau peu avant le
début de l'émission espère pourtant en voir. « Je crois qu'il y a Elodie Gossuin
et Danièle Gilbert. J'ai hâte de savoir comment elles vont se débrouiller dans
une ferme », s'impatiente Gisèle, 32 ans, gardienne d'immeuble dans le
Val-de-Marne. Sandrine, 21 ans, qui assiste à son premier prime time en
compagnie de son ami, trouve que « l'idée de changer le cadre de vie de ces
vedettes est amusante, ça devrait marcher ». Marie-Laurence, la cinquantaine,
est venue de Toulouse avec sa fille : « Je m'attendais à des gens vraiment de la
jet-set, dit-elle. Mais ça peut être sympa quand même, vu les conditions qui les
attendent ». Dans le carré VIP qui jouxte le studio, d'authentiques légumes
trônent sur des carrioles où un buffet campagnard de circonstance a été dressé.
L'émission est commencée depuis une vingtaine de minutes quand une panne de
courant plonge momentanément le bar dans le noir. « C'est un coup d'Endemol,
plaisante un invité. Comme dans l'émission, sans eau, sans chauffage, sans
électricité. » Le Parisien 11 Avril 2004